Un troisième personnage manipule les héroïnes en les forçant à sortir de leur condition légendaire.
Il provoque un duel spectaculaire en les invitant à se définir, chacune, comme étant la véritable Jeanne.
La guerrière formée aux codes de la monarchie affrontera la bergère illuminée.
N'est pas celle que l'on croit qui gagnera.
Elles seront toutes les deux anéanties par le tiers, montreur infernal, animateur dévoyé, coach prédateur, arbitre pervers qui prouve être l'unique Jeanne, celle que l'Église a canonisée après l'avoir brûlée, celle que quelques fascistes tentent de récupérer par leur intolérance quand Jeanne prônait une vision juste et divine du monde.
Chaque personnage impose une différence d'écriture à l'intérieur de chaque monologue.
Une écriture pour une substance ; isolé, chacun exprime ses convictions, ses ambitions, au gré d'un rythme personnel, d'un phrasé propre, leur appartenant secrètement.
La musicalité originale de la formulation varie en fonction des diverses facettes de Jeanne qu'incarne chaque personnage.
À la lumière publique, lors de leur rencontre, les "Jeanne" énoncent leur vérité, leur combat aux couleurs d'une rhétorique "sociale" ; il n'est plus question, ici, de se livrer avec authenticité, mais bien d'entrer dans le discours codifié qui fait entrer dans la légende.
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